Perspective sur la crise : la crise a t-elle vraiment commencé ?

Crises
L’épidémie de coronavirus n’a été que l’élément déclencheur d’une crise depuis longtemps latente, ce qui signifie aussi que la seule reprise du boulot ne va pas suffire à faire repartir le merdier. Il est même possible que la crise, la vraie, ne fasse que commencer. Les crises sont des évènements soudains et brefs : elles se traduisent par des vagues de faillites et de licenciements, un effondrement des investissements, une contraction brutale des PIB, un dégonflement de la valeur des actifs financiers. Elles sont suivies d’une reprise dont le dynamisme dépend du niveau de réengagement des investissements : le capital ne reste jamais en sommeil.… Lire la suite

Un peu de clarté et quelques perspectives politiques sur ce que les économistes bourgeois appellent « catastrophe »

Depuis le début de la crise dite du coronavirus, l’industrie tourne au ralentit et des machines sont mises à l’arrêt : l’industrie française fonctionnait au mois de mars (qui n’a pourtant compté qu’une dizaine de jours de confinement) à 56 % de ses capacités de production, contre 83 % au premier trimestre 2020 – et 50 % des sites étaient à l’arrêt1. La production est bien plus profondément affectée qu’elle ne l’avait été en 2008-2009. Mais que dire des machines qui fonctionnent ? Toutes (loin s’en faut) ne sont pas affectées à la production essentielle. Pourtant, parmi les secteurs essentiels, continuent de tourner les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’alimentation, de la gestion des déchets, ainsi que des chaînes de production, parfois réorientées, pour des productions médicales (pharmacie masques, ventilateurs, cotons-tiges, gel hydro-alcoolique) – de sorte qu’abstraction faite des secteurs en grande tension du fait de l’épidémie, les besoins élémentaires de la population semblent actuellement (provisoirement?)… Lire la suite

NOTES SUR L’ÉCONOMIE CAPITALISTE, L’ÉTAT ET LE CORONAVIRUS

Cette note met l’accent sur quelques circonstances économiques de long-terme qui donnent sens à la crise épidémique actuelle et à sa gestion. L’objectif est aussi d’appliquer une analyse économique manifestement abstraite, celle du marxisme, à la compréhension des éléments les plus concrets et saillants d’une conjoncture. 1- La production de médicaments, de tests, de masques, les prestations médicales, les lits en hôpital, sont des éléments constitutifs du salaire – que celui-ci soit géré par l’État, ou qu’il soit directement ou indirectement intégré au salaire des travailleurs.  2. L’objectif des employeurs capitalistes est de s’assurer le plus grand profit possible. L’objectif des travailleurs est de s’assurer le plus grand salaire possible.… Lire la suite

Industrie, armement et petits arrangements.

Combattre l’industrie de l’armement est une nécessité ! François Hollande a finalement renoncé à fournir à l’État russe les porte-hélicoptères « Mistral ». La vive polémique qui a suivi cette décision illustre le poids et l’importance stratégique de l’industrie de l’armement pour la politique impérialiste de l’État français. 100 ans après la « première guerre mondiale« , l’industrie de l’armement est toujours aussi prospère. Aujourd’hui, elle doit rester dans la ligne de mire des révolutionnaires. En effet, cette industrie est tout à la fois une immense source de profits pour les capitalistes, un gigantesque laboratoire et un dangereux outil dans les mains des classes dominantes (tant sur le terrain militaire des guerres impérialistes que sur le plan idéologique). … Lire la suite