L’accord présenté, en ce début d’année, par le Medef et le gouvernement aux organisations syndicales de salariés représente une offensive sans précédent contre les droits et les acquis des travailleurs, les garanties collectives et la stabilité de l’emploi.
Cette régression majeure est justifiée par les capitalistes et leurs politiciens par la nécessité de s’adapter aux réalités structurelles du capitalisme actuel et de sa compétition internationale : nous répondons que nous n’avons que faire des critères capitalistes, et que si ce mode de production est incapable de répondre aux besoins les plus basiques des salariés, cela prouve seulement qu’il faut le remplacer par un autre système économique et social.
Ce chantage est accepté par les directions des principales centrales syndicales, qui abandonnent les revendications traditionnelles du mouvement ouvrier que sont le droit au travail et la défense des garanties collectives, au profit d’une adaptation à la précarité généralisée, vue comme un horizon indépassable.
Les conditions de vie générales de la population vont connaître une dégradation sensible en cette année 2008, sous le coup des attaques contre les droits des travailleurs, le salaire socialisé (retraite, sécurité sociale), et l’ensemble des services publics, et de l’inflation galopante des prix.
La seule manière d’y mettre un coup d’arrêt est de construire un front uni syndical et politique des travailleurs et des classes populaires et leur auto-organisation, autour d’un plan de mobilisation qui fixe comme objectif d’affronter et de défaire Sarkozy et son gouvernement, sans avoir peur d’établir à la place un nouveau pouvoir, révolutionnaire, en vue de prendre les mesures anticapitalistes nécessaires pour répondre aux besoins.