Gilets jaunes et crise politique- pour une solution ouvrière !

La crise politique s’est approfondi ce 1er décembre 2018. Cet approfondissement procède aussi bien des émeutes qui ont mis à sac bien des symboles de l’opulence dans les quartiers riches de Paris que de l’élargissement des affrontements dans diverses villes ouvrières. Il se manifeste encore dans le maintien et l’extension des barrages filtrants perturbant l’activité économique et dans la convergence se constatant dans plusieurs localités de « Gilets jaunes » et du mouvement syndical et enfin dans les contradictions s’aggravant au sein de la classe politique bourgeoise elle-même.

La situation révèle qu’ « en bas », bien des secteurs de la société ne consentent plus à continuer comme avant ; tandis qu’« en haut », on ne peut plus, non plus, gouverner comme avant. Les couches et classes sociales les plus diverses, les secteurs politiques les plus opposés, se mobilisent ou signalent leur disponibilité à la mobilisation, dans la confusion politique la plus totale, l’extrême-droite en embuscade.

Côté « Gilets jaunes », des mots d’ordre interclassistes, se donnant l’allure de pouvoir satisfaire conjointement secteurs ouvriers et secteurs petit-patronaux, gauche et droite, ont été émis; pour être remplacés aussitôt par des mots d’ordre contraires, à tonalité plus sociale, mais contentant les secteurs xénophobes de la base sociale du mouvement par la mention de l’expulsion des déboutés du droit d’asile. Côté mouvement syndical, les instances centrales confédérales, et en premier lieu la CGT naviguent à vue, n’émettent aucun mot d’ordre clair susceptible de permettre à la gauche ouvrière de reprendre la main, inquiètes d’une situation qu’elles ne maîtrisent pas. En bien des endroits et secteurs, à l’inverse, unions départementales et fédérations s’engagent sous l’impulsion des syndiqués dans une volonté d’agir autour, notamment, de la question des salaires. Pour défaire Macron et arracher des augmentations de salaire, il y a lieu d’exercer une pression pour que les centrales syndicales contribuent à faire converger les colères sectorielles et fixent explicitement l’objectif de la grève générale, en vue notamment de la journée d’action sur le SMIC prévue le 14 décembre.

Les Macron aussi bien que les Wauquiez et les Le Pen, les groupuscules nationalistes ou fascistes, ceux qui s’accrochent au pouvoir, ceux qui réclament des « élections anticipées », comme les milices racistes, tous sont des ennemis mortels des travailleurs.ses. La bourgeoisie, son Etat, ses partis, son extrême-droite, aussi divisés apparaissent-ils aujourd’hui, œuvrent chacun à leur manière pour une issue à la crise politique au détriment des travailleurs.ses, des chômeur.ses, des quartiers populaires, des migrant.e.s. Aux travailleurs.ses conscient.es revient la tâche d’œuvrer à lui donner une solution ouvrière. En établissant leur propre plate-forme de revendications strictement de classe contre les impôts indirects injustes, les licenciements et pour les salaires, pensions et allocations ; leurs propres structures autonomes d’auto-organisation, coordonnées au plan national et intégrant leurs syndicats et associations ; en renouant avec leur propre perspective historique de pouvoir ouvrier, expropriant les grands capitalistes, établissant la planification sociale de l’économie pour répondre aux besoins de la population.

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