Au mouvement étudiant, travailleuses et travailleurs,organisations et médias libres,
À travers ce texte, nous, organisations et individus signataires, souhaitons dénoncer les diffamations et attaques que le journal mexicain Excelsior a publiées à l’encontre de différents activistes, parmi lesquels Nahum Perez Monroy, militant politique en master à l’Université Nationale Autonome du Mexique et militant du collectif « Ensemble pour la défense de l’Université » (Juntas Defensivas Universitarias), ainsi que les activistes et professeurs d’université Gilberto Ramirez et Mario Benitez.
Dans un article daté du 6 septembre 2018 intitulé « 40 groupes de « porros » » (milice para étatique au service du patronat et protégée par la direction de l’Université) le journal accuse ouvertement nos camarades d’être les meneurs de la répression opérée par ces groupes le 3 septembre à la cité universitaire d’Azcapotzalco.
Nous affirmons que ces accusations ne sont que pures calomnies. Ces camarades luttent au sein du mouvement étudiant depuis la glorieuse grève de 1999 pour la défense de l’éducation publique et gratuite. En plus d’atteindre l’honneur de nos camarades, le journal Excelsior tente d’empêcher la consolidation d’un grand mouvement étudiant qui mettrait en cause l’ordre établi.
Pour nous il est évident que l’article est une attaque qui vient des groupes à l’intérieur de l’université proches du pouvoir et du gouvernement. Ils sont impuissants face à la mobilisation étudiante massive de mercredi 5 septembre et essaient d’affaiblir le mouvement en le méprisant et en criminalisant ses acteurs les plus visibles.
Nous ne devons pas oublier que la fonction historique de ces groupes du pouvoir et des médias à son service a toujours été de contenir l’organisation et la mobilisation étudiante. Pour se faire ils ont décidé d’attaquer nos camarades ex-grévistes pour favoriser la peur et la confusion entre les étudiant·e·s et les opposer les un·e·s aux autres.
Face à cette attaque, nous choisissons de défendre le mouvement et nos camarades. Nous appelons les étudiant·e·s, travailleuses et travailleurs, professeurs ainsi que les médias libres et les organisations combatives pour qu’ils se joignent à ce communiqué et continuent à appuyer ce mouvement en devenir.