Sommet France-Afrique : l’impérialisme économique


Le 27ème sommet Afrique-France s’ouvrira ce vendredi 13 janvier dans la capital malienne, Bamako. Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains se réuniront autour de François Hollande, lider maximo de l’impérialisme en Afrique. Pompeusement nommé sommet pour le Partenariat, la Paix et l’Energie, il s’agira surtout de discuter des grands enjeux liés à la sécurité sur le continent (essentielle pour les affaires des capitalistes) et de se rassurer sur les promesses de développement économique du continent, ressource aujourd’hui indispensable aux plus grands groupes capitalistes français. Avec une croissance prévisionnelle de 4,4%, des ressources naturelles abondantes et un taux de chômage particulièrement élevée, le continent représente une manne financière considérable et une réserve de main d’oeuvre bon marché pour les entreprises du CAC40. Ce ne sont donc pas Bolloré ou Pouyanné (patron de Total) qui remettront en cause les velléités du gouvernement français à maintenir et sécuriser son empire africain. C’est bien de concert qu’ils organisent le pillage de toute l’Afrique. Une importante délégation du MEDEF prendra ainsi ses quartiers à Bamako durant le sommet.  Le choix de la ville à certes fais jaser chez les grands patrons qui auraient préféré une capitale plus stable sur le plan politique mais Pierre Gattaz s’est montré rassurant en affirmant qu’il comptait bien faire de ce sommet un événement économique. Différentes rencontres avec des acteurs de l’économie africaine ont d’ailleurs été organisé en amont afin de préparer au mieux cette grande messe.

Le choix de la capitale malienne n’est pas le fruit du hasard. Pour François Hollande, il s’agit de faire la démonstration de l’efficacité de sa politique d’ingérence alors que l’opération Serval fête ses quatre années. Le coût total de ce sommet s’élève à plus de 115 millions d’euros avec l’extension de l’aéroport de Madibo, la rénovation de la plupart des infrastructures, la rénovation des rues, des espaces verts, l’assainissement et l’embellissement des quartiers ou encore augmentation de la capacité d’accueil des structures hôtelières. Pour les bamakois cette rencontre signifie aussi la mise au pas sécuritaire de l’ensemble de la ville et la dépossession de leurs lieux de vie et de travail. Non content de semer la mort et la misère par la guerre et l’exploitation, les capitalistes restructurent l’intégralité d’une ville pour y célébrer leur victoire deux jours durant. Un véritable nettoyage a été opéré, notamment par l’organisation de concours de propretés mettant en concurrence différents quartiers et mettant à contribution gratuitement les écoliers sous prétexte d’éducation à l’environnement.

Dans un pays ruiné par la politique impérialiste de la France et déchiré par le concours de celle-ci, la démonstration que fait François Hollande est ignoble. Pour servir les intérêts des patrons qui nous exploitent partout dans le monde, rien n’est épargné aux prolétaires. Face à leur cynisme, solidarité internationale. Mort à la guerre, mort au capitalisme !

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