Disons dégage à l'ordre mondial capitaliste, à ses dirigeants et ses sous-fifres !

Tract d’Union Pour le Communisme du 24 février 2011

       Les mobilisations révolutionnaires dans le monde arabe et au-delà ont sonné l’heure du statu-quo international actuel. Elles ont révélé que l’ordre mondial capitaliste, cet enchevêtrement d’opulentes « démocraties » impérialistes et de dictatures oppressives dirigées contre le peuple, contre les pauvres, contre les travailleurs et travailleuses, est un ordre bâti sur du sable.

       Ce que toutes les dictatures qui sont aujourd’hui contestées ont en commun, c’est qu’elles ont été soutenues, financées et armées par les grandes puissances, et notamment l’Etat français. Ce dernier a contribué à former et entraîner les polices et les armées qui tirent aujourd’hui sur le peuple. C’est le cas dans la pétromonarchie du Bahrain, mais également dans la Lybie soi-disant « socialiste » de Kadhafi, ce tortionnaire, agent de la police des frontières et de l’immigration de l’Union Européenne.

     Bien sûr, les problèmes de la révolution ne sont pas réglés, ni en Egypte, ni en Tunisie, ni en Libye, ni ailleurs. Mais une opportunité s’est créée pour que les exploités s’unissent autour d’un programme de lutte et de classe, et balayent, à la suite des dictateurs, les rouages des dictatures.

       De Tunis à Téhéran, ceux qui sont coupables de meurtres, de torture et d’exactions contre des êtres humains doivent être jugés et condamnés. Mais les plus grands des criminels, ce sont les dirigeants des puissances impérialistes, les propriétaires de l’industrie d’armement, les Obama, Sarkozy et consorts, qui se taillent des parts de marchés les armes au poing, aux quatre coins du globe. Ils devront eux aussi être traînés devant des tribunaux révolutionnaires pour avoir poussé le monde vers la pauvreté, le racisme et les guerres meurtrières. La première étape pour cela, c’est de les chasser du pouvoir, de se mobiliser pour leur dire dégage !

Pour des Républiques Socialistes !

       Les ouvriers égyptiens payés à 1,50€ de l’heure, les diplômés de Tunisie voués au chômage et à la misère, les femmes irakiennes qui se mobilisent contre les coupures d’électricité, nous renvoient l’image de l’avenir que réserve à tous et toutes les exploité-es le capitalisme, y compris dans les grandes puissances où l’offensive contre nos conditions de vie et de travail bat son plein. Nous formons un même camp social.

       La leçon des mobilisations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient est qu’à l’ère d’Internet et de la crise mondiale, les révolutions sont plus contagieuses que jamais. L’approfondissement de la lutte dans un pays encourage sa dissémination dans tous les autres. Ainsi, c’est au cri de « Scott Walker, Mubarak, même combat ! » que 30 000 manifestants défilent dans le Winconsin (U.S.A.), au coeur même du capitalisme mondial, contre les politiques d’austérité du gouverneur de cet État.

       Le système mondial capitaliste est tout simplement incapable d’assurer une vie digne et libre aux êtres humains. Il veut reprendre aujourd’hui violemment tout ce qu’il avait dû concéder par le passé à la société, sous la pression des luttes ouvrières et des luttes de libération. Le nouveau cycle actuel de luttes sociales pose les premiers jalons d’une contre-offensive internationale, socialiste et révolutionnaire, et il faudra beaucoup d’efforts pour la construire.

       L’instauration de Républiques Socialistes, fondées sur la participation directe du peuple à l’administration des pays, le respect des êtres humains, la liquidation des inégalités régionales engendrées par l’impérialisme, de l’exploitation capitaliste et de l’oppression sociale, est l’alternative que proposent les communistes révolutionnaires à la société. Orienter l’économie en fonction des besoins humains,  partager le travail utile entre tous et toutes pour en finir avec le chômage, transformer la production et la consommation dans le sens du développement de la société plutôt que de sa destruction ne sont pas seulement des solutions techniquement possibles. Elles sont également devenues vitales pour que l’humanité puisse prétendre à un avenir. Pour réaliser ces objectifs, il faut, au-delà de la solidarité internationale avec les peuples et les travailleurs aujourd’hui en lutte, développer une véritable fraternité mondiale de combat, un parti international pour le communisme, pour pousser en avant, partout, la révolution sociale.

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