Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGT de Martinique et militante communiste révolutionnaire du groupe Combat Ouvrier a été assignée en justice, sous l’accusation de racisme, suite à une plainte d’un certain Jean François Hayot pour avoir dit en créole : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché, profité, volè ; nou ké fouté yo déwo, komba ta la fok nou kontinié ». (« La Martinique est à nous, la Martinique n’est pas à eux, à une bande de békés profiteurs et voleurs. Nous allons les foutre dehors ! Ce combat-là, nous devons le continuer. »)
Devant le tribunal le 15 décembre, elle n’a non seulement rien retiré de ses propos, mais elle a largement démontré qu’ils exprimaient les sentiments des classes exploitées et des travailleurs de Martinique, face à une minorité qui n’est pas une minorité raciale, mais une minorité sociale : les capitalistes.
C’est précisément le fait d’avoir voulu expulser cette classe des commandes de la société, d’avoir posé la question du pouvoir, que l’Etat, le Patronat et le Parquet veulent lui faire payer.
Ils n’ont au final réussi qu’à offrir une tribune à ces idées révolutionnaires et à créer un élan de solidarité autour de ce procès.
Le délibéré est prévu pour le 2 mars 2010.
Nous déclarons notre solidarité entière avec la camarade Ghislaine Joachim-Arnaud et appelons à signer la pétition de soutien pour exiger sa relaxe.
Union Pour le Communisme, le 23 décembre 2010
La pétition : http://www.lapetition.be/en-ligne/Petition-en-faveur-de-notre-camarade-ghislaine-joachim-arnaud-8814.html